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Meilleurs fongicides : Deux options efficaces à connaître !

La tache apparaît là où on ne l’attend pas, tapie sous la peau d’une tomate fraîchement cueillie : le potager a ses traîtres, et les champignons n’offrent jamais de répit. Entre pluies sournoises et feuilles qui se parent de jaune, la patience du jardinier se mesure à l’aune d’une bataille quotidienne, farouche et silencieuse.

Face à cette déferlante, comment préserver ses récoltes sans sombrer dans l’excès de produits chimiques ? Deux solutions s’imposent, capables de reprendre la main sans sacrifier l’équilibre du jardin. S’y intéresser, c’est s’accorder une bouffée d’oxygène, et retrouver le plaisir simple d’une récolte saine, même lorsque les nuages s’attardent.

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Pourquoi les maladies fongiques s’abattent sur vos cultures

Les maladies fongiques ne laissent aucun répit aux céréales, colza, vignes, fruits ou légumes. Leur diversité et des conditions météo favorables se conjuguent pour provoquer des dégâts parfois irrémédiables : pertes de rendement, qualité en berne, récoltes invendables. Les champignons parasites ne se contentent pas d’affaiblir la plante ; ils génèrent aussi des mycotoxines dont les conséquences pour la santé humaine et animale restent redoutées. Ces molécules, cancérigènes, toxiques pour les reins ou le système immunitaire, s’infiltrent dans les grains, puis tout au long de la chaîne alimentaire.

Blé dur, colza, vignes, maraîchage : aucune production n’est épargnée. Septoriose, fusariose, pourriture grise (botrytis), sclérotinia s’imposent comme des adversaires majeurs. Sur blé dur, la vigilance doit être constante : laisser la maladie s’installer dès les premiers stades, c’est condamner la récolte bien avant la moisson.

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  • La septoriose attaque principalement le feuillage, réduisant la photosynthèse de la plante.
  • La fusariose, au-delà des pertes de rendement, favorise la production de mycotoxines problématiques, surtout dans les filières céréalières.
  • Le botrytis, cauchemar des vignerons, s’invite aussi dans les tunnels des maraîchers, sur fruits et légumes abrités.

Recourir de manière raisonnée aux fongicides permet de limiter ces risques, de freiner la production de mycotoxines et de préserver le potentiel de chaque culture. L’enjeu va bien au-delà de la simple performance technique : il s’agit aussi de garantir la qualité des aliments et la sécurité de ceux qui les consomment.

Quels critères pour reconnaître un fongicide réellement performant ?

Identifier un fongicide efficace n’a rien d’improvisé. Plusieurs éléments, souvent techniques, déterminent la pertinence d’un produit face aux champignons parasites présents sur blé, colza, vigne ou légumes. D’abord, la spécificité de la substance active : triazoles, strobilurines, SDHI, quinones, dithiocarbamates, morpholines… Chacune vise une famille fongique différente et présente un profil de résistance distinct.

Limiter l’apparition de résistances demeure un enjeu majeur. Alterner les matières actives en variant les modes d’action et les fenêtres d’application constitue la meilleure parade contre la sélection de souches résistantes. Cette stratégie prolonge la durée de vie des solutions existantes.

Respecter les doses homologuées reste déterminant. Sous-doser, c’est ouvrir la porte aux résistances et perdre en efficacité. Surdoser, c’est prendre le risque de brûler la culture et de laisser des traces indésirables dans l’environnement.

Intégrer les outils d’aide à la décision (OAD) permet de cibler l’application au moment le plus pertinent. Ces outils, désormais incontournables, croisent météo et dynamique des maladies pour intervenir au bon stade de la plante.

  • Choisissez des produits homologués, adaptés à la culture concernée.
  • Vérifiez la compatibilité avec votre mode de production (bio, conventionnel, mixte).
  • Appuyez-vous sur les bulletins de santé du végétal pour caler vos interventions.

Choisir un fongicide digne de confiance ne se fait pas à la légère. Cela suppose une observation attentive du terrain, la connaissance des pathogènes en présence et l’utilisation judicieuse des outils d’aide à la décision.

Deux solutions phares pour défendre vos plantations

Au milieu de la jungle des fongicides, deux références se distinguent pour leur efficacité et leur polyvalence, que ce soit en agriculture ou en horticulture spécialisée.

Anti-Dépôt Vert Guard 2 en 1, développé par Guard Industrie, associe action fongicide et algicide. Ce produit s’attaque sans relâche aux lichens, moisissures, champignons et algues sur toutes les surfaces extérieures : toitures, murs, façades, terrasses. Son efficacité repose sur une double action : éliminer les micro-organismes et imperméabiliser les matériaux, pour empêcher le retour des dépôts verts. Facile à appliquer par pulvérisation, sans rinçage, il protège durablement tuiles, ardoises, fibrociment ou béton.

Pour les productions maraîchères ou en plein champ, LE 846 fait figure d’adjuvant tout-terrain, distribué par le Comptoir Commercial des Lubrifiants et propriété de DE SANGOSSE S.A.S. Ce concentré améliore la pénétration et l’efficacité des fongicides de plus de 30 % sur les alliacées. Son intérêt ne se limite pas à l’oignon : carotte, melon, pois, haricot profitent aussi d’une meilleure répartition de la bouillie, d’une résistance au lessivage et d’un rendement optimisé.

  • Oignon : +4 T/ha
  • Poireau : +7 T/ha
  • Échalote : +1 T/ha
  • Ail : +0,8 T/ha

Allier un fongicide efficace à un adjuvant bien choisi, c’est repousser les limites de la protection fongique, et donner à chaque hectare toutes ses chances.

champignon traitement

Conseils malins pour une utilisation sûre et performante

L’efficacité d’un fongicide tient autant au bon produit qu’au bon moment. La Dernière Feuille Étendue (DFE) marque l’instant stratégique pour protéger le blé dur contre les maladies fongiques. À ce stade, la plante reste vulnérable à la septoriose comme à la fusariose. Marc Dupayage, expert agronomique chez Unéal, recommande de viser précisément cette période pour garantir une protection optimale.

Un schéma de traitement solide s’articule autour de deux interventions principales :

  • T1 : endigue l’inoculum des maladies foliaires dès le début du cycle.
  • T2 : protège la feuille étendard, source de deux tiers du rendement final.

Pensez à votre sécurité et à celle de l’environnement : équipez-vous correctement, respectez scrupuleusement les dosages, nettoyez votre matériel pour éviter les contaminations croisées.

Les outils d’aide à la décision (OAD) facilitent le bon positionnement des traitements et l’alternance des familles de substances actives. Cette approche réduit la pression de résistance et prolonge la durée de vie des solutions disponibles.

Jean-Pierre Philips, céréalier à Laignes (21), insiste sur l’apport d’un suivi météo précis pour choisir le meilleur créneau d’intervention, notamment sur céréales et alliacées. La clé ? Limiter les pertes de rendement et contenir la production de mycotoxines.

Garder la main sur la protection fongique, c’est offrir à ses cultures – et à soi-même – une respiration, même lorsque le ciel s’annonce chargé.

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