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Qu’est-ce que le jardinage biologique ?

De nos jours, on utilise beaucoup le terme « biologique ». Dans la plupart des cas, le sujet est en relation avec la nourriture et le jardin potager. En des termes plus simples, la culture biologique pourrait être décrite comme une culture en harmonie avec la nature. Plus particulièrement, il faut planter en bannissant l’utilisation d’engrais synthétique, de pesticides et d’herbicides. Car ces produits perturbent et détruisent l’équilibre de l’écosystème.

Après 1990, on a commencé à établir des normes pour les aliments qui pourraient être catégorisés comme étant « biologiques ». Ensuite, l’utilisation de l’appellation a rejoint le reste du monde. Désormais, les produits locaux ou importés utilisent tous ce qualificatif.

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De nouveaux programmes ont par la suite vu le jour. En plus clair, on a créé une entité chargée de confirmer que les produits agricoles étiquetés d’origines biologiques. Ils doivent authentifier les fermes complétant les conditions. Le but est de faire certifier l’utilisation du terme par l’État ou un organisme privé accrédité.

Une nouvelle vision du jardinage

Dans la majorité des cas, les produits non biologiques contiennent des éléments nocifs pour l’organisme. Néanmoins, biologique ou non, le choix du type de jardinage reste un choix personnel. Mais, il faut garder à l’esprit que les produits biologiques vous garantissent une nourriture totalement saine. Et de plus, la pratique du jardinage biologique peut être amusante.

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« Le jardinage biologique, c’est plus que simplement éviter les pesticides et les engrais synthétiques », a décrit Therese Ciesinski. Cette rédactrice en chef d’un magazine de jardinage réputé explique qu’il s’agit d’observer les processus de la nature. Ensuite, le but est de les imiter dans votre jardin, du mieux possible.

Le jardinage biologique est un long apprentissage

D’abord, la façon la plus importante pour se retrouver est de connaître la composition du sol. Après, il faut apporter les autres matières dont il a besoin, par rapport à son utilisation future. Ciesinski avance comme règle en jardinage biologique « nourrir le sol et non la plante ». Pour nourrir le sol, on doit restaurer les ressources que le jardin aura besoin, en ajoutant de la matière organique. Cela comprend l’ajout de compost, et éventuellement, faire des cultures de couverture. Ces derniers sont connus pour former ce qu’on appelle l’engrais vert. C’est un excellent fertilisant naturel. Produit par la décomposition aérobie de la matière organique, le compost est un sol riche en microorganismes et en nutriments. Vous pouvez aussi l’utiliser comme additif de régénération.

Néanmoins, chaque geste doit respecter les plantes. Par exemple, s’il est nécessaire de rendre le sol argileux ou plus sablonneux, il ne faut pas hésiter. En cas de besoin, il faut aussi mettre du paillis sur les plates-bandes de votre jardin.

Le jardin lui-même est la source de plusieurs des ingrédients du compost, y compris les coupures de gazon. C’est pareil pour le cas des déchets végétaux et feuilles déchiquetées durant la saison de l’automne. Vous pouvez également ajouter les déchets de cuisine à votre compost. À en citer, on peut y incorporer les déchets de légumes, pelures de fruits, et les coquilles d’œufs. Aussi étrange que cela puisse paraitre, le marc de café et les plantes mortes sont d’excellents additifs de régénération. Entre autres, vous pouvez utiliser du fumier de poulet, de vache ou de cheval si vous le souhaitez.

En outre, il ne faut pas utiliser les excréments de chien ou de chat. Les restes de produits laitiers ou de viande sont aussi à éviter à tout prix. La raison en est qu’ils contiennent des agents pathogènes indésirables, susceptible d’attirer des parasites.

Incontestablement, les produits dépendent du sol

Avec l’ajout de compost au jardin, on obtient un sol plus sain. Ensuite, celui-ci va produire des fruits et légumes sains. Le fait de manger des produits dans un sol exempt de produit chimique signifie une population plus saine. Il en va sans dire que les plantes tirent leurs nutriments du sol, et un sol riche aidera les plantes à prospérer.

Cependant, prendre la décision de la bonne espèce à planter au bon endroit fait aussi partie du jardinage biologique. Cela signifie que des plantes spécifiques sont adaptées à chaque région, et aussi aux conditions de votre jardin. Il faut faire le bon choix afin que vos plants n’aient pas besoin de beaucoup d’attention particulière pour pouvoir pousser.

Avec toute votre attention, une plante qui affectionne l’eau peut survivre dans un endroit chaud et sec. Toutefois, elle sera constamment stressée. Les plantes qui ne sont pas subies de stress sont mieux disposées pour résister aux infestations d’insectes. Néanmoins, cette condition ne veut en aucun cas dire que vos plantes ne subiront pas de dommage.

Certains insectes sont vos amis

Les jardiniers biologiques tolèrent généralement une certaine quantité de dommages causés par les ravageurs. Pour eux, tout cela fait partie d’un système naturel qui forme la flore et la faune, même les insectes. Si vous plantez de grandes étendues d’une seule culture,  la vie des punaises va être facilitée. Donc, il est préférable de planter différentes espèces de plantes entre elles.

Dans tous les cas, il faut faire connaissance avec vos plantes. De nombreux jardiniers biologiques constatent qu’ils peuvent maintenir les dommages à un niveau acceptable. Seulement en examinant régulièrement leurs plantes, ces derniers décèlent les signes avant-coureurs de problèmes. Par exemple, les plantations de pommes de terre peuvent être défoliées par les larves du doryphore de la pomme de terre.

Quoique le directeur de l’horticulture de Burpee, Bill Rein, confirme qu’un peu de votre temps en est la solution. Pour lui, le fait de parcourir votre parcelle de pommes de terre une fois par semaine peut résoudre ce problème. Il suffit de retourner les feuilles pour vérifier et d’enlever s’il y a la présence de larves orange vif. Quand ils arrivent dans votre jardin, il est utile de savoir quels insectes sont bénéfiques et quels sont les ravageurs.

D’une part, les insectes bénéfiques, comme les coccinelles, sont des prédateurs qui mangent les œufs ou les larves d’insectes nuisibles. En particulier, les pucerons en font partie. Et lorsque les deux espèces sont confrontées en un endroit, cela crée un bel équilibre naturel.

Le jardinage biologique se perfectionne

D’autre part, le jardinier biologique doit connaître les infestations saisonnières d’insectes. En particulier, la technique s’apparente à de l’anticipation. Vous pouvez utiliser d’autres moyens de défense comme les filets pour empêcher les papillons de nuit de pondre des œufs. Pour capturer les insectes nuisibles aéroportés, certains utilisent des pièges collants ou des colliers. Le papier en aluminium qu’on étend à la base des plantes est un autre système de protection. Il sert à empêcher les insectes de se reproduire, les vers gris et autres insectes du même genre. Si toutes les autres méthodes échouent, les jardiniers biologiques devront alors utiliser certains produits de dissuasion. Il est évident que ces techniques ne nuisent pas à l’environnement ou aux autres êtres vivants, bien au contraire. La plupart des experts recommandent la bactérie naturelle Bacillus Thuringiensis pour se débarrasser des chenilles et autres mangeurs de feuille.

La prudence est de mise, car il ne faut pas oublier que certaines chenilles deviennent de jolis papillons. Pour vous débarrasser des insectes nuisibles, vous pouvez aussi utiliser de l’huile horticole. Des fois, il ne suffit que d’un bon jet d’eau et le tour est joué.

En bref, choisissez des variétés de plantes résistantes aux maladies. Il faut préférer ceux qui conviennent à l’état de votre jardin. Ensuite, paillez vos plates-bandes pour retarder la croissance des mauvaises herbes et garder l’humidité dans le sol. Et dernier conseil, ne jetez jamais des plantes malades ou infestées en les mettant dans votre compost.

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